Pays dits en développement et pays dits développés
Par souci de commodité, nous utiliserons les expressions « pays dits développés » et « pays dits en développement », pour distinguer les pays économiquement plus pauvres des pays économiquement plus riches, et ce, parce qu'il apparaît de plus en plus clairement que le développement conduit à une impasse.
Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, des mesures économiques et techniques sont mises en place pour encourager le développement des pays du Sud vers la prospérité matérielle de l'Occident. Ces politiques internationales s'appuient sur les hypothèses suivantes :
- On suppose que tous les pays doivent suivre la même voie, celle du développement.
- On suppose que l'enrichissement des pays dits développés n'est aucunement relié à l'appauvrissement des pays dits en développement.
- On suppose que les ressources naturelles de la planète et sa capacité de support
sont illimitées.
Or, on peut aujourd'hui constater, après un demi-siècle de ces politiques, que les inégalités mondiales se creusent non seulement entre les pays dits en développement et les pays dits développés, mais également à l'intérieur de chaque pays. Ceci « contribue à rendre toujours moins pertinent l'usage du vocabulaire convenu (pays riches / pays pauvres, pays développés / pays en développement) »1. Il apparaît également évident que la prospérité des plus riches repose sur la misère des pauvres. Par ailleurs, on a aussi pris conscience que la capacité de support de la planète est limitée et que le développement mène inévitablement à la destruction de notre environnement.
1 Gilbert RIST, Le développement, histoire d'une croyance occidentale , cité dans LES RENSEIGNEMENTS GÉNÉREUX. L'idéologie du développement , octobre 2006, [En ligne], [www.les-renseignements-genereux.org/].
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